Libéré de sa charge présidentielle, Ma Ying-jeou pouvait espérer en profiter pour voyager notamment à l’étranger. Mais en tant qu’ancien président de la République de Chine, ses déplacements sont soumis à une autorisation préalable de la part de l’administration taïwanaise et pendant trois ans. Pour son premier voyage en dehors des frontières de Taïwan, Ma souhaitait se rendre à Hong Kong pour donner une conférence sur les relations entre Taipei et Pékin, sujet sur lequel il avait beaucoup à dire en tant que promoteur d’un rapprochement économique avec la Chine populaire.
Finalement, il n’aura pas l’occasion d’exposer ses vues sur ce thème puisqu’il n’a pas obtenu la permission de la nouvelle présidente. Entrée en fonction il y a trois semaines, Tsai Ing-wen s’est illustrée lors de son discours inaugural par une prise de distance à l’égard de la Chine populaire. Issue du Parti démocrate progressiste qui prône l’indépendance de Taïwan, la présidente a estimé qu’une prise de parole de Ma Ying-jeou dans un territoire sous contrôle de Pékin n’était pas appropriée. Certains observateurs estiment qu’il s’agit de « représailles » vis-à-vis de celui qui a rencontré le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, en novembre dernier à Singapour.
Officiellement, des raisons de sécurité ont été évoquées pour interdire à l’ancien président de se rendre demain à Hong Kong. Ma Ying-jeou fera tout de même une vidéoconférence tout en critiquant la décision de la nouvelle administration. La question des relations entre Taïwan et la Chine populaire demeure extrêmement sensible.
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